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Chronique -
Hate Eternal - King Of All Kings
01. Our Beckoning
02. King Of All Kings
03. The Obscure Terror
04. Servants Of The Gods
05. Beyond Redemption
06. Born By Fire
07. Chants In Declaration
08. Rising Legions Of Black
09. In Spirit (The Power Of Mana)
10. Power That Be

J'avoue volontiers que si ma seule expérience d'Hate Eternal était une distraite audition de l'album précédent et un concert franchement pas terrible, les choses semblent avoir changées énormément avec ce nouvel opus. Si le gros défaut d'Erik Rutan était d'être relégué au rang de second couteau derrière le charismatique Trey Azagtoth, il aura suffit qu'il s'exprime sans contraintes pour que son talent éclate au grand jour.

Alors qu'on aurait pu s'attendre à une banale production de brutal death comme il en existe des milliers, la patte Rutan a fait toute la différence. Un riff comme celui de Servants of the gods peut être qualifié d'inédit pour ce style et chaque titre, malgré l'extrème brutalité de l'album, tient sa place en tant qu'oeuvre à part entière. Aucune impression de composition à la va-vite ne ressort de l'écoute du disque et on sent que les structures, l'organisation de chaque note, la place de chaque instrument ont été méticuleusement étudiés pour ne laisser aucune impression d'approximation.
Si les terribles attaques de double grosse-caisse ne vous ont pas fracassé le crâne, les solos "morbidangeliens" seront les seules vagues plages de répit au milieu de cet océan dans lequel guette la suffocation.
Un morceau comme Born by fire, simple et radical, montre bien qu'il n'est pas nécessaire d'enchaîner des centaines de riffs pour pondre un morceau accrocheur et les ralentissements bienvenus de Chants in declaration prouvent que la brutalité ne s'exprime pas que par la vitesse. Le jeu des guitares est tout bonnement hallucinant et la sensation d'être plongé dans une abîme de ténèbres est récurrente.
Ecoutez Rising legions of black et essayez de me trouver dans l'intégralité de la production métal des dernières années quelque chose de plus radical et de plus intelligement brutal et vous gagnez un filet garni à réclamer à Edouard Leclerc. Cet album représente l'alternative ultime à un Morbid Angel déjà bien vieillissant qui a encore pris quelques rides à la sortie de ce disque. Les vocaux de Jared Anderson, somptueux autant de sobriété que de haine explosent d'ailleurs le piètre remplaçant de David Vincent dont j'ai oublié jusqu'au nom.

Les âmes sensibles regretteront peut-être que les seuls moment de véritable calme soient les secondes de pause entre deux titres mais il est clair et net que cette galette n'est pas faite pour elles. C'est une oeuvre pour les Hommes, les Durs, les Vrais, ceux qui cassent des parpaings avec la tête, qui soulèvent leur bière matinale d'une seule main.

Macha